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J'ai mal à ma Terre
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29 avril 2009

Les USA promettent de rattraper le temps perdu sur le climat

Les Etats-Unis ont dit lundi leur volonté de rattraper le temps perdu dans la lutte contre le changement climatique, au premier jour d'une réunion des plus grands pays pollueurs de la planète organisée à Washington.

 

 


Cette rencontre de deux jours, tenue à l'initiative du président Barack Obama, rassemble les pays qui comptent pour 75% des émissions de gaz à effet de serre du monde et doit permettre de préparer le terrain à un accord aux Nations unies.

"Les Etats-Unis sont pleinement engagés et prêts à jouer un rôle moteur et déterminés à rattraper le temps perdu ici et à l'étranger", a déclaré la secrétaire d'Etat Hillary Clinton en ouverture de ce forum.

"Le changement climatique est évident et présente un grand danger pour notre monde qui requiert une attention immédiate", a-t-elle ajouté devant les délégués de 16 économies majeures, de l'Union européenne et des Nations unies.

Ces économies majeures sont l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, la Russie et l'Union européenne. Le Danemark, hôte de la réunion de décembre, a aussi été invité.

Cette réunion ne devrait pas produire de résultats concrets, puisqu'elle vise pour l'essentiel à lancer des pourparlers dans la perspective de la conférence de Copenhague, où la communauté internationale préparera un accord de substitution au protocole de Kyoto qui limite les émissions de CO2 et expire en 2012.

Des désaccords importants subsistent entre les grandes puissances sur leurs efforts respectifs de lutte contre le changement climatique.

Barack Obama souhaite réduire les émissions de gaz à effet de serre de 15% d'ici 2020, ce qui les ramènerait à leur niveau de 1990. Les Européens demandent aux Etats-Unis de faire plus.

CLINTON LÈVE LE DOUTE

Ce forum des grandes économies relance un processus initié par le prédécesseur d'Obama, George Bush, et qui avait alors suscité le scepticisme des participants, inquiets de le voir se substituer aux Nations unies.

George Bush avait rejeté le protocole de Kyoto. Il le jugeait potentiellement dommageable à l'économie américaine et contestait l'exemption accordée à la Chine et à l'Inde, deux économies émergentes.

Barack Obama qui lui a succédé à la Maison blanche en janvier, a pour sa part déclaré lundi : "Notre avenir sur cette planète dépend de notre volonté de relever le défi posé par la pollution carbone."

Le président américain s'est donné pour objectif une réduction de 80% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 et a annoncé le lancement d'un programme scientifique, les Projets de recherche avancée de l'agence de l'énergie, sur le modèle des programmes spatiaux des années 1950.

Les Etats-Unis entendent affirmer leur leadership sur ce dossier et Hillary Clinton a mis le doigt sur un des sujets de discorde majeur lundi en reconnaissant les erreurs de son pays.

"Comme je l'ai dit à mes homologues chinois et indien, nous voulons que nos économies grandissent (...) Nous espérons seulement que nous pourrons travailler ensemble pour éviter (de répéter) nos erreurs qui sont à l'origine d'une grande partie du problème", a dit la secrétaire d'Etat.

La ministre italienne de l'Environnement Stefania Prestigiacomo a souligné que les propos de Clinton "ôtait tout doute" quant à la volonté américaine. Elle a en outre affirmé que la Chine avait adopté une approche plus positive.

"D'habitude, l'attitude de la Chine est plutôt celle d'un pays qui demande quelque chose. Cette fois, il y avait (...) une volonté de contribuer au processus", a-t-elle assuré.

L'engagement des Etats-Unis est considéré par les organisations écologistes comme une condition sine qua non au succès de la lutte contre le changement climatique après huit années perdues de présidence Bush.

Mais Obama n'aura la possibilité d'entraîner le reste du monde avec lui que s'il convainc son propre Congrès, où le militant écologiste et ancien vice-président Al Gore a réclamé vendredi l'adoption d'une loi dans l'année pour réduire les émissions de CO2.

Version française Grégory Blachier

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