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J'ai mal à ma Terre

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3 janvier 2010

La fuite d'hydrocarbures dans un affluent du Fleuve Jaune est contenue

Les autorités chinoises ont annoncé qu'elles étaient parvenues à contenir la fuite d'hydrocarbures survenue dans la rivière Wei, affluent du Fleuve Jaune qui alimente en eau des millions de Chinois.

La fuite s'est produite mercredi sur un oléoduc reliant la province de Gansu et celle du Henan. D'après l'agence Chine nouvelle (Xinhua), environ 150 mètres cubes de diesel se sont déversés dans la rivière Wei, polluée sur une trentaine de kilomètres.

En revanche, ont assuré les autorités de la province du Shaanxi, le Fleuve Jaune n'a pas été touché.

Environ 700 ouvriers ont été mobilisés pour empêcher la fuite de se répandre dans le Fleuve Jaune.

Selon les services de protection de l'environnement de la ville de Weihai, où est survenue la fuite, ces ouvriers ont bâti 17 barrages flottants sur le fleuve Wei pour endiguer la fuite. Ils ont aussi pulvérisé sur le pétrole des produits chimiques destinés à accélerer sa solidification et à faciliter son évacuation.

Les ouvriers ont par ailleurs creusé des tranchées et des canaux pour détourner la fuite dans une direction opposée à celle du Fleuve Jaune.

La China National Petroleum Corporation, propriétaire de l'oléoduc, a déclaré dans un communiqué que la fuite était "sous contrôle", et qu'elle était parvenue à réduire la quantité de pétrole déversé en surface.

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3 janvier 2010

Le littoral thaïlandais grignoté par les eaux

L’avancée de la mer, provoquée par le réchauffement climatique, menace le village de Khun Samut Chin. Oubliés du gouvernement, les habitants tentent de s’organiser.

Debout sur une passerelle face au golfe de Thaïlande, Vissanou Kengsamut, un jeune pêcheur du village de Khun Samut Chin montre le sommet d’une ligne de pylônes électriques qui émergent de la mer. «C’est tout ce qui reste de l’ancien village. Ces poteaux ont été installés en 1980, maintenant ils se trouvent à environ un kilomètre au large», dit-il.

Derrière lui, une pagode bouddhique est envasée sur un mètre de haut. Autrefois située au centre du village, elle est devenue une île, jointe à la terre ferme par un réseau de passerelles de béton et de planches de bois. «La mer a commencé à inonder la pagode pour la première fois il y a environ dix ans. Depuis, à chaque saison des marées, la mer envahit le temple avec un niveau à chaque fois plus élevé. Il a fallu construire un étage pour continuer à l’utiliser», raconte le pêcheur.

Peu à peu, Khun Samut Chin, un village de 300 personnes situé à 80 kilomètres au sud-est de Bangkok, est englouti par la mer. Les raisons en sont multiples. «La quantité de sédiments ramenés de l’intérieur des terres par les fleuves diminue à cause des barrages et des réservoirs. Mais surtout, les vents de mousson sont plus forts qu’avant et créent des vagues plus violentes qui érodent la côte», explique Anond Snidvongs, directeur de Start Asie du Sud-Est, un centre de recherche qui travaille sur le changement climatique.

mangrove. Depuis environ trente ans, 30 à 40 mètres de terres sont avalés par la mer chaque année. «J’ai dû déménager en tout onze fois. Quand j’achète un terrain et une maison, je ne peux y rester que deux ans au plus. Ensuite, la maison est détruite par la mer. Si celle-ci est encore engloutie, je vais peut-être retourner dans ma province natale. Je n’ai plus la force de me battre», se lamente Bantom Nitikorn, un pêcheur de 69 ans. Sur les vingt dernières années, les trois quarts des habitants du village sont partis dans d’autres provinces, selon Udom Boonchuay, le chef du district. «Personne n’a reçu de compensation du gouvernement», précise le fonctionnaire.

Pour tenter d’enrayer l’érosion, les villageois essaient de reconstituer la mangrove, mais, à chaque marée, la plupart des arbustes sont emportés. En 2004, un scientifique de l’université Chulalongkorn de Bangkok, Thanawat Jarupongsakul, a installé sur 250 mètres une haie de pylônes disposés en triangle afin de combattre l’érosion. «C’est un système assez efficace. On voit que les petits animaux marins sont réapparus près du rivage : les coquillages, les "poissons à pattes", diverses espèces de crabes. Cela a permis aux villageois de reprendre leur ancien métier, qui consiste à ramasser des coquillages», raconte Vissanou. Mais, faute de budget, la digue n’a pu être complétée et n’offre qu’une protection relative.

Crevettes. Le village de Khun Samut Chin est un exemple extrême des effets désastreux de l’avancée de la mer provoquée par le réchauffement. Mais c’est une bonne partie du littoral du golfe de Thaïlande, entre la province de Phetchaburi et celle de Chonburi - soit une centaine de kilomètres de côte - qui est victime d’une érosion sévère.

Les terres au sud de Bangkok sont particulièrement menacées, d’autant que la capitale, bâtie sur un sol argileux mou, s’enfonce de près d’un centimètre par an du fait du pompage intensif de la nappe phréatique. Les nombreux étangs d’élevage de crevettes établis dans cette région sont un facteur aggravant : dès que les propriétaires délaissent leurs étangs et cessent d’entretenir les diguettes qui les entourent, la mer les submerge et progresse d’un bond de plusieurs centaines de mètres. «On le voit sur les photos aériennes. L’érosion progresse par poche qui s’agrandissent, puis se rejoignent», indique Anond Snidvongs.

Jusqu’à présent, le gouvernement thaïlandais s’est montré plutôt attentiste, se contentant de protéger Bangkok des inondations par un réseau de digues, de canaux et d’écluses. Presque rien n’a été fait en revanche pour combattre l’érosion du littoral et assister les habitants. «Quand la mer avancera davantage à l’intérieur des terres, des gens qui disposent d’un pouvoir politique et économique plus important seront affectés. Alors, peut-être, le gouvernement prendra la question au sérieux», estime Anond Snidvongs. De leur côté, les villageois de Khun Samut Chin semblent se résigner. «Si rien de plus n’est fait, notre communauté aura disparu dans vingt ans. Il ne restera plus qu’un nom dans les registres», dit Vissanou.

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3 janvier 2010

Un chat est sauvé après avoir été découvert les pattes collées à l'autoroute

Minnesota, États-Unis - Alors qu'ils roulaient sur une autoroute à fort trafic, un couple d'Américains a sauvé la vie d'un chat dont les pattes étaient collées à la superglue sur le bitume.

"On pourrait croire à une blague, et pourtant il n'en est rien", dénonce Rosey Quinn de The Second Chance Rescue, une association pour l'adoption d'animaux abandonnés. Voir un chat accidenté n'est sûrement pas un spectacle rare sur l'autoroute très fréquentée du Minnesota. Beaucoup d'automobilistes sont donc passés devant Timothy sans s'arrêter, pensant  qu'il s'agissait d'un chat écrasé de plus. Retrouvé les pattes collées au sol à la colle extra-forte, Timothy aurait bien pu perdre l'une de ses neuf vies si un couple ne s'était pas décidé à s'arrêter pour lui venir en aide. Mais malgré toutes les précautions qui ont été prises, les coussinets du chat ont été endommagés lors de son sauvetage.Timothy, qui se porte bien, a été placé dans une nouvelle famille le temps de guérir et d'être et adopté

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2 janvier 2010

OGM : le HCB émet des réserves quant à la culture du maïs MON 810 de Monsanto

France - Le Haut conseil des biotechnologies (HCB) a émis mardi dernier un avis très réservé quant à la culture du maïs OGM MON 810 du semencier américain Monsanto. Selon le HCB, cette variété de maïs génétiquement modifiée présente plus d'inconvénients que d'avantages.

 Instance indépendante créée en 2009 dans le cadre du Grenelle de l'Environnement, le HCB vient de rendre son avis après avoir été saisi fin septembre par le gouvernement au sujet d'une possible autorisation du MON 810. Cette variété de maïs OGM de Monsanto qui produit un insecticide protégeant les cultures des attaques de pyrale ou de sésamie, est interdite de culture en France depuis 2008.Si comme l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), qui a rendu son rapport en novembre dernier, le HCB estime que le MON 810 ne présente pas de risque pour la santé, la majorité des membres du comité économique, éthique et social, première des deux composantes du HCB, a considéré à 14 voix contre 11 que les inconvénients d'une mise en culture du MON 810 l'emportaient sur ses avantages qui ne valent qu'en cas de forte infestation.

Le comité rappelle également qu'il existe des risques de dissémination de la culture du MON 810 comme des incertitudes quant aux effets d'une telle culture sur les abeilles et les animaux d'élevage.De son côté, la seconde branche du HCB, le comité scientifique, a déclaré "faute de données suffisantes, que seule l'expérimentation en champ ou en laboratoire permettrait d'obtenir", que plusieurs questions sont restées sans réponse. Il précise toutefois ne pas avoir noté "d'éléments de risques biologiques que l'on puisse qualifier de majeurs et qui nécessiteraient une nouvelle série de questions ou de mise au point par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA)".Interdite en Allemagne, en Autriche, en Grèce, en Hongrie et au Luxembourg, la culture du MON 810 pourrait être prochainement autorisée par la Commission européenne suite à l'avis favorable de l'AESA.

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2 janvier 2010

Il y a 4 ans de cela

Il y a 4 ans de cela, je débutais ce blog par ce premier article ...  Quatre années déjà... parsemées de longs silences car :

Il est émotionnellement dur d'archiver autant de mauvaises nouvelles !

Il est émotionnellement dur de regarder tant de cruautés en images et vidéo.

Il est émotionnellement dur que de constater qu'au delà des déchets qui trainent sur les chemins du coin, il en est pareil sur tous les chemins !

Il est émotionnellement dur de constater que sur l'autel du capitalisme, le bon sens même est sacrifié !

Il est émotionnellement dur de constater que "L'homme scie la branche sur laquelle il est assis !"

Non assistance à planète en danger


Il est émotionnellement dur de se sentir si impuissant.

Il est tout aussi émotionnellement dur d'entendre les "aveugles et les sourds" considérer qu'il n'y a pas de caractère d'urgence ou pire encore, qu'on ne peut rien changer !

Il est émotionnellement dur de voir les Anciens baisser les bras parce qu'ils ont fait leur vie, et les Nouveaux dire que rien n'est de leur faute sans agir davantage !

Il est émotionnellement dur de se rendre compte que la destruction de la biodiversité reste pour grand nombre d'entre nous un détail ... et qu'un OISEAU est un OISEAU, alors pourquoi s'alerter que le moineau disparaisse quand on a moult étourneaux !

S'il est un voeu à faire... c'est que 2010 soit l'année de la prise de conscience universelle !

C'est qu'au delà de l'échec cuisant des dirigeants de ce monde au Sommet de Copenhague, ce soit les peuples qui se prennent en main !

A l'heure où on veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes (le tout récent scandale de la Taxe Carbone), il faut ouvrir les yeux ... et ne pas oublier que chaque geste que nous faisons a un impact pour notre Terre... à nous d'agir ET de POUSSER A AGIR !

Aux mouvements extrêmes que l'on condamne si vite parce qu'ils choquent, aux mouvements dits "écolos" qui surfent sur la vague de l'actualité sans agir davantage,  il est un mouvement auquel nous nous devons tous d'appartenir...


Le mouvement CITOYEN RESPONSABLE !!!

La Terre ne nous appartient pas !

Elle n'est qu'un formidable jardin qu'il nous faut entretenir et chérir pour nos enfants !

Chaque geste que nous faisons Aujourd'hui est un geste pour que Demain soit !

 

 


car plus que jamais aujourd'hui...


J'ai mal à ma Terre !



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2 janvier 2010

Calculer votre taxe carbone

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milieuwet10


1 janvier 2010

L'Arctique est souillé par une multitude de pollutions

2509142L'environnement unique et fragile de l'Arctique est soumis à de multiples pollutions, qui, pour beaucoup, proviennent de l'extérieur : réchauffement climatique, substances toxiques transportées par les courants atmosphériques et océaniques vers le pôle...

Mais la zone connaît aussi une pollution endogène, moins étudiée, dont l'association de protection de l'environnement Robin des Bois dresse, pour la première fois, dans une étude publiée en décembre, un tableau général.

En compilant les données fournies par six des pays riverains de l'océan Arctique (la Russie n'a pas transmis ses données), l'association dénombre 2 750 sites pollués dans la zone. "C'est un nombre anormalement élevé par rapport à la densité de population sur place, qui est très faible", commente Jacky Bonnemains, président de Robin des Bois.

Bases militaires et scientifiques, prospection, exploitation et distribution de gaz et de pétrole, stockage de carburants, complexes miniers et sidérurgiques, décharges de déchets ménagers sont responsables de ces pollutions. L'éloignement des sites de stockage et d'élimination des déchets, les coûts de transport, la faible densité de la population, ont incité les producteurs de déchets à les abandonner sur place.

Les substances toxiques les plus présentes sont les hydrocarbures, les métaux lourds (plomb, mercure, cadmium), et les polluants organiques persistants (pesticides, PCB), potentiellement dangereux pour l'environnement et la santé des populations locales (les pollutions radioactives ne font pas partie de cet inventaire).

Les Inuits du Groenland et du Canada présentent des taux de mercure et de PCB dans le sang parmi les plus élevés au monde. Cette contamination est en général attribuée au régime alimentaire des populations autochtones, qui se nourrissent de mammifères marins dans la graisse desquels les polluants organiques persistants s'accumulent. "La contamination d'origine locale pourrait également être importante", selon Jacky Bonnemains.

Les sites pollués se situent en bordure de l'océan, de lacs ou de fleuves. "Ce sont des abcès environnementaux et des voies de transfert des polluants vers les eaux douces et marines", prévient l'association.

Une menace accrue par le réchauffement climatique. "On a longtemps considéré le gel comme un mode de confinement des substances toxiques contenues dans les déchets, explique M. Bonnemains. Mais ils pourraient être remobilisés par la fonte du permafrost."

LUTTE CONCERTÉE

Parmi les pays interrogés, seule la Russie n'a pas fourni les informations demandées, bien que sa zone arctique soit notoirement polluée. Les autres pays disposent d'inventaires nationaux. L'objectif de l'association, en "décloisonnant" ces données, est d'inciter les pays à conduire une action de lutte concertée contre la pollution.

Pour l'heure, ces dernières sont menées, à des rythmes inégaux, par les Etats. Les mesures consistent le plus souvent à regrouper les déchets et à les stocker sur place dans des fosses étanches. Les transferts vers des centres de traitement, très coûteux, sont rares.

Les pays les plus avancés dans la mise en sécurité des déchets sont les Etats-Unis et le Canada, suivis des pays scandinaves. Le Groenland, qui vient d'accéder à l'autonomie, arrive en dernier - sans compter la Russie.

Pour Robin des Bois, les Etats concernés doivent résorber les pollutions existantes, mais aussi prévenir l'abandon de déchets dans le futur. "Si tous les projets d'activité industrielle en Arctique gèrent les déchets de la même manière que les activités pionnières, on court à la catastrophe", affirme Jacky Bonnemains.

Hydrocarbures, pêche, transports maritimes, tourisme : l'Arctique est aujourd'hui l'objet de toutes les convoitises, et les Etats riverains s'affrontent pour faire valoir leur souveraineté dans la zone.

Les écologistes rêvent d'un statut protecteur comparable à celui de l'Antarctique, signé en 1959, qui interdit tant les activités militaires que l'exploitation des ressources minérales.

Mais les Etats concernés y sont hostiles, car les projets d'exploitation sont légion : au Canada, par exemple, un consortium international espère y exploiter des champs de gaz, qu'il faudra relier aux réseaux existant par 1 200 km de pipelines.

Mercredi 30 décembre, une commission a jugé le projet acceptable. Mais seulement à condition que les compagnies respectent 176 recommandations pour en minimiser l'impact.

Gaëlle Dupont
(source)

30 décembre 2009

"Une rupture de l'égalité devant les charges publiques"

              

"Considérant que sont totalement exonérées de contribution carbone les émissions des centrales thermiques produisant de l'électricité, les émissions des 1 018 sites industriels les plus polluants, tels que les raffineries, cimenteries, cokeries et verreries, les émissions des secteurs de l'industrie chimique utilisant de manière intensive de l'énergie, les émissions des produits destinés à un double usage, les émissions des produits énergétiques utilisés en autoconsommation d'électricité, les émissions du transport aérien et celles du transport public routier de voyageurs (...).

Considérant qu'aux termes de la Charte de l'environnement : (...) "toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences "; que (...) "toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi" ; que ces dispositions, comme l'ensemble des droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement, ont valeur constitutionnelle.

Qu'en conséquence, 93 % des émissions de dioxyde de carbone d'origine industrielle, hors carburant, seront totalement exonérées de contribution carbone ; que les activités assujetties à la contribution carbone représenteront moins de la moitié de la totalité des émissions de gaz à effet de serre ; que la contribution carbone portera essentiellement sur les carburants et les produits de chauffage qui ne sont que l'une des sources d'émission de dioxyde de carbone ; que, par leur importance, les régimes d'exemption totale institués par l'article 7 de la loi déférée sont contraires à l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique et créent une rupture caractérisée de l'égalité devant les charges publiques ;

Considérant qu'il s'ensuit que l'article 7 de la loi déférée doit être déclarée contraire à la Constitution."

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30 décembre 2009

Censure de la taxe carbone: le gouvernement va revoir sa copie

Le gouvernement, un peu dans l'embarras, va devoir revoir sa copie sur la taxe carbone. Le Conseil constitutionnel a en effet annulé mardi soir cette disposition phare du projet de loi de finances de 2010 en estimant qu'il existait une inégalité flagrante: cette taxe censée contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique ne frappait pas les centrales thermiques, les sites industriels les plus polluants, le transport aérien et le transport public routier.

Pour les sages de la rue Montpensier, "ces exemptions auraient conduit à ce que 93% des émissions d'origine industrielle, hors carburant, soient exonérées de contribution carbone" et "moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre aurait été soumise à la contribution carbone".

Ce faisant, cette taxe qui devait entrer en vigueur le 1er janvier "aurait donc porté essentiellement sur les carburants et les produits de chauffage qui ne sont que l'une des sources d'émission de dioxyde de carbone", a noté le Conseil constitutionnel dans un communiqué.

Le Premier ministre François Fillon a rapidement pris acte dans la soirée de cette invalidation, précisant dans un communiqué qu'un nouveau dispositif qui tiendra "pleinement compte des observations du Conseil constitutionnel" sera "proposé dans le cadre de la loi de finances rectificative relative aux investissements d'avenir", qui sera présentée en conseil des ministres le 20 janvier.

"Il est un peu tôt pour vous dire quel sera le mécanisme précis de ce nouveau dispositif", a toutefois averti le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. Mais il a assuré que le gouvernement était "absolument résolu" à mettre en place cette taxe carbone.

"Nous ne renoncerons pas, parce que la France doit rester à la tête du combat en matière environnementale", a-t-il dit sur RTL. "Nous avons besoin de mettre en place des dispositifs qui changent les comportements des Français. On ne peut pas d'un côté verser des larmes de crocodile sur Copenhague (...) et ne pas se mettre d'accord pour soutenir un dispositif de taxe carbone qui doit modifier les comportements des consommateurs".

Alors que les Verts ont ironisé sur une taxe carbone "carbonisée", leur secrétaire nationale, Cécile Duflot, a noté mercredi que "lutter contre le réchauffement climatique, ce n'est pas créer une nouvelle taxe" qui viendrait "boucher les trous créés par le bouclier fiscal". "Soit le gouvernement laisse faire ce gâchis absolu, soit il en profite pour se ressaisir et être à la hauteur de l'enjeu", a-t-elle dit sur Europe-1.

Pour instaurer une véritable fiscalité écologique, il faut changer le montant de la taxe, qui passerait de 17 à 32 euros la tonne de CO2, a poursuivi Cécile Duflot, et que "l'ensemble des sources d'énergie soit soumis à cette taxe" et "que l'intégralité du montant collecté soit réaffecté à des dépenses d'économie d'énergie".

Dénonçant un "gâchis", Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée, a estimé que la taxe carbone telle qu'elle était définie constituait une "injustice fiscale et sociale" et un projet qui ne pouvait atteindre ses objectifs écologiques, du fait des trop nombreuses "exonérations", et du "remboursement forfaitaire" inéquitable. "Maintenant il faut repartir à zéro, il faut faire une réforme fiscale qui soit plus écologique, plus protectrice de l'environnement", a-t-il plaidé, et surtout l'accompagner "d'une réforme fiscale".

Du côté du patronat, la CGPME a suggéré mercredi "de saisir cette occasion pour, ainsi que s'y était engagé le président de la République, 'transférer la fiscalité du travail vers les activités polluantes'". AP

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30 décembre 2009

La taxe carbone inconstitutionnelle, un camouflet pour Nicolas Sarkozy

Alors que Nicolas Sarkozy doit s’exprimer, jeudi 31 décembre, devant les Français pour les traditionnels vœux de fin d’année, le Conseil constitutionnel a annulé, mardi 29 décembre, la taxe carbone, une mesure phare voulue par le président de la République. Cet impôt écologique, inséré dans le projet de loi de finances 2010, avait été annoncé par le chef de l’Etat le 10 septembre dans l’Ain. Il devait entrer en vigueur le 1er janvier 2010.   

Saisi par le Parti socialiste sur l’ensemble du budget, le Conseil constitutionnel, présidé par le chiraquien Jean-Louis Debré, a considéré que la contribution carbone était inefficace et inéquitable. Il a notamment fondé sa décision sur la Charte de l’environnement, qui a "valeur constitutionnelle". En revanche, le remplacement de la taxe professionnelle par une "contribution économique territoriale" a été validé.

Pour les juges constitutionnels, la taxe carbone, un impôt qui pesait essentiellement sur les ménages, comportait trop d’exemptions, notamment à l’égard des entreprises les plus polluantes. Le texte prévoyait d’épargner les transports aérien et routier de voyageurs, ainsi qu’un millier des sites industriels les plus émetteurs de CO2, comme "les centrales thermiques, les raffineries, cimenteries, cokeries, verreries". "93 % des émissions de dioxyde de carbone d’origine industrielle, hors carburant, seront totalement exonérées de contribution carbone", précise la décision. Ces régimes d’exemption "sont contraires à l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique et créent une rupture caractérisée de l’égalité devant les charges publiques".

L’exécutif a tenté de minimiser l’impact de cette décision. Le premier ministre a indiqué dans un communiqué qu’un nouveau dispositif serait présenté par le gouvernement dès le 20 janvier en conseil des ministres. François Fillon rappelle que la mise en place d’une "contribution carbone est une priorité" pour le gouvernement, afin de "réorienter les comportements des entreprises et des ménages en matière de consommation d’énergie".

Le coup est politiquement rude pour le chef de l’Etat. Après le revers international de Copenhague, Nicolas Sarkozy voit cette fois sa stratégie nationale mise à mal.

Après le résultat d’Europe Ecologie aux européennes de juin 2009, (16,28 % des suffrages), le président, qui se dit "converti à l’écologie", a tenu à s’afficher comme l’un des chefs d’Etat les plus innovants en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Alors que le Sénat commençait à examiner le Grenelle 2 de l’environnement en septembre, il a fait de la mise en place de la taxe carbone le pilier de sa politique écologiste. Devant les députés, il avait même comparé cette réforme à la décolonisation, l’abolition de la peine de mort et à la légalisation de l’avortement. Il comptait transformer "cette révolution fiscale" en arme électorale, dans la perspective des élections régionales de mars 2010.

"J’ai parfaitement conscience que l’introduction d’une nouvelle fiscalité écologique suscite des inquiétudes", avait-il déclaré le 10 septembre, avant d’affirmer croire "en la vertu profonde du mécanisme pollueur-payeur".

Dès son architecture connue, ce nouvel impôt avait été contesté et avait donné lieu à une sévère passe d’armes entre le chef de l’Etat et son premier ministre. L’ancien premier ministre socialiste Michel Rocard, qui avait été en charge d’une réflexion sur le sujet, avait proposé que le prix de la tonne de CO2 s’élève à 32 euros. Ce montant a finalement été fixé à 17 euros, après de difficiles arbitrages entre l’Elysée, Bercy, Matignon et le ministère de l’environnement.

Le différent avait laissé des traces : François Fillon avait, un temps, envisagé de quitter ses fonctions. Les Français s’étaient montrés très circonspects sur le mécanisme très complexe de compensation qui devait revenir aux contribuables. Après une série de mauvais sondages, le gouvernement avait reconnu un "manque de pédagogie". L’UMP avait dû mettre au point un kit d’explication.

C’est la deuxième fois que le Conseil censure un texte majeur du gouvernement après l’annulation de la première version de la loi Hadopi de lutte contre le téléchargement illégal. Ceux qui ont censuré le texte comprenaient, outre le président du Conseil, Jean-Louis Debré, l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing, qui y siège de droit, mais pas Jacques Chirac. Parmi les "sages" siégeaient l’ancien président de la Cour de cassation Guy Canivet, l’ancien vice-président du Conseil d’Etat Renaud Denoix de Saint-Marc, l’ancien ministre socialiste Pierre Joxe, la sociologue Dominique Schnapper et l’ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin Pierre Steinmetz.

COUACS ET POLÉMIQUES

La décision du Conseil constitutionnel clôt une fin d’année particulièrement difficile pour le chef de l’Etat. Depuis la rentrée, le gouvernement et la majorité n’ont cessé d’accumuler couacs et polémiques. Violente dispute autour du passé du ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, controverse autour de la candidature de Jean Sarkozy à la tête de l’établissement gérant la Défense, dérapages du débat sur l’identité nationale. A trois mois des élections régionales, Nicolas Sarkozy, qui entendait nationaliser la campagne, part avec un nouvel handicap.

Sophie Landrin
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30 décembre 2009

Le Conseil constitutionnel annule la taxe carbone

   

 

La mesure phare du gouvernement devait entrer en vigueur ce vendredi. Les Sages jugent que les exemptions prévues, trop nombreuses, auraient créé une inégalité devant l'impôt.

     

Le Conseil constitutionnel a annulé la taxe carbone qui devait entrer en vigueur le 1er janvier prochain et "censuré l'ensemble du régime relatif à cette contribution". Les juges constitutionnels ont considéré, selon un communiqué publié mardi soir, que "l'importance des exemptions totales de contribution carbone étaient contraires à l'objectif de lutte contre le réchauffement climatique et créaient une rupture d'égalité devant les charges publiques".

"Moins de la moitié des émissions de gaz à effet de serre aurait été soumise à la contribution carbone", en raison de ces multiples exemptions, selon les sages du Palais Royal. "93 % des émissions d'origine industrielle, hors carburant, soient exonérées de contribution carbone", selon le texte.

Ainsi, détaillent-ils, "étaient totalement exonérées de contribution carbone les émissions des centrales thermiques produisant de l'électricité, les émissions des 1018 sites industriels les plus polluants" (raffineries, cimenteries, cokeries...), "les émissions du transport aérien et celles du transport public routier de voyageurs".

François Fillon présentera le 20 janvier en conseil des ministres un nouveau dispositif de taxe carbone tenant "pleinement compte des observations du Conseil constitutionnel", a annoncé Matignon dans un communiqué.

"Ecologiquement inefficace et socialement injuste"

Voulue par Nicolas Sarkozy, la taxe, rebaptisée "contribution carbone" par le Sénat, était une mesure phare du projet de budget 2010. Elle visait à inciter les Français à réduire leurs émissions de CO2 en s'appliquant à la consommation d'énergie des ménages et des entreprises, avec une compensation pour les particuliers.

Fixée à 17 euros la tonne de dioxyde de carbone (CO2), elle avait soulevé d'importantes contestations à gauche qui la jugeait "écologiquement inefficace et socialement injuste", mais aussi à droite où certains dénonçaient l'instauration d'un nouvel impôt. Les Verts pour leur part en approuvaient le principe mais jugeaient son taux largement insuffisant pour inciter à des comportements vertueux.

Les juges constitutionnels avaient été saisis le 22 décembre par les parlementaires socialistes sur le projet de budget pour 2010 instituant cette nouvelle taxe verte. Martine Aubry, patronne du PS, a jugé que l'annulation constituait "un revers majeur pour Nicolas Sarkozy". Le gouvernement doit "maintenant tirer les conséquences de ce nouveau fiasco" et présenter un dispositif à la fois juste et efficace", selon la maire de Lille.

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29 décembre 2009

Le barrage des Trois-Gorges plus décrié que jamais

              

Chongqing, envoyé spécial

   

Plantées à intervalles réguliers sur les rives de la retenue d'eau du barrage des Trois-Gorges, des bornes indiquent en rouge la hauteur maximale à atteindre : 175 mètres. Quinze ans après le lancement de ce chantier si décrié, elles n'ont toujours pas été submergées. Motif : une sécheresse persistante en aval.

Cette année, le niveau de l'eau a bien monté de 30 mètres depuis septembre (les barrages chinois ouvrent leurs vannes avant l'été, au moment où les pluies sont abondantes), mais le niveau se maintient depuis mi-novembre entre 170 et 172 mètres. Il a en effet fallu ouvrir les vannes, près de 2,5 millions de personnes ayant été privées d'eau potable cet automne dans sept provinces au sud de la région de Chongqing.

En urgence, le bureau de contrôle des inondations et de la sécheresse avait pourtant ordonné le mois dernier aux barrages situés en amont des Trois-Gorges d'effectuer des lâchers d'eau. Pour que ce dernier se remplisse tout en laissant écouler un débit suffisant vers l'aval. "Ils n'ont pas réussi l'an dernier à atteindre le niveau de 175 mètres, et échouent de nouveau cette année !", explique un ingénieur de Chengdu, qui milite dans une association de défense de l'environnement. "Les lacs de Dongting et Poyang en aval sur le Yangzi, les plus grands de Chine, n'ont jamais été aussi asséchés. Les autorités ne veulent pas le reconnaître, mais le barrage des Trois-Gorges a un impact sur un grand nombre de variables environnementales", ajoute-t-il.

L'ouvrage, qui retient l'eau sur 660 km, amplifie les effets du réchauffement climatique qui a déjà réduit le débit du Yangzi. "Tout indique que la retenue d'eau a aussi un impact en retour sur le climat lui-même, car les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient localement", poursuit-il.

Les conséquences environnementales du barrage des Trois-Gorges inquiètent les écologistes chinois. Pour la plupart, ils étaient contre sa construction. Même si le manque d'études indépendantes et objectives, le grand nombre de disciplines concernées et la réticence du gouvernement et du lobby électrique à tolérer les débats les divisent et entravent leurs actions. Certains, comme les géologues Fan Xiao et Yang Yong, tous deux installés à Chengdu, dénoncent les risques d'instabilité géologique : à mesure que l'eau monte, elle s'infiltre, amollit la structure des sols, favorise les glissements de terrain. L'hypothèse des milieux scientifiques que le séisme du Sichuan, en mai 2008, ait été provoqué par la vidange du barrage de Zipingpu, a renforcé leurs craintes.

D'autres tirent la sonnette d'alarme sur les risques de pollution. "Maintenir la qualité de l'eau de la retenue est un problème majeur", explique à Chongqing, Wu Dengming, fondateur de l'ONG Green Volunteer League.

Ce vétéran du combat écologique se bat pour la promulgation d'une loi qui permettrait aux ONG de porter plainte au nom de l'intérêt général quand lacs et rivières sont en danger. Opposé depuis le début au barrage des Trois-Gorges, cet ancien policier et membre du Parti joue de ses connexions pour faire la guerre aux pollueurs.

Le gouvernement de Chongqing, la municipalité de 32 millions d'habitants (dont 70 % de ruraux) qui couvre le site de la retenue, assure-t-il, a conscience du défi : quarante nouvelles stations d'épuration doivent être construites d'ici 2015. Seize seulement sont, selon lui, terminées. Pas plus de 65 % des eaux usées sont actuellement traitées.

Contre toute attente, Wu Dengming s'est trouvé une mission : convaincre les zones rurales de s'équiper de stations naturelles d'épuration par les plantes. Avec ses HLM lépreux, ses lopins de terre sarclés jusqu'au dernier centimètre, Wangjia, dans le district de Yubei, au nord-est de Chongqing, est l'une de ces agglomérations "rurales" aux infrastructures vétustes comme il y en a tant en Chine. Ses 15 000 habitants produisent 800 tonnes d'eaux usées par jour, non traitées, qui se déversent dans le Yangzi, à 5 kilomètres. Wu Dengming y a installé un site d'épuration biologique, opérationnel depuis six mois, avec un membre de son association, Duan Qianlong, patron d'une PME d'ingénierie environnementale, la Chongqing Luhe. A l'origine, le militant avait été contacté par les habitants, en colère contre les autorités du district car l'étang du bourg était trop pollué.

Les eaux usées, une fois décantées, transitent par des cultures de plantes qui se nourrissent de la pollution, comme le myriophylle aquatique ou le canna. Elles sont naturellement épurées au terme de 24 heures de ce circuit. Cette technique de lagunage naturel, pratiquée ailleurs dans le monde, est, selon Duan Qianlong, très bien adaptée aux campagnes chinoises désargentées : "Ça ne dépense pas d'énergie, ça convient au climat, et ça coûte 3 maos (0,3 centime d'euro) la tonne d'eau à traiter", dit-il, contre "27 centimes pour une station traditionnelle".

L'investissement est estimé à 1 million de yuans (100 000 euros). Les autorités du district ont dit banco : douze autres stations de ce type ont déjà été aménagées à Yubei. Et vingt autres sont à l'étude dans d'autres districts de Chongqing. "Ce qu'on veut, c'est promouvoir cette technologie tout le long du Yangzi, déclare Wu Dengming. Il y a 200 bourgs comme Wangjia dans la municipalité de Chongqing, ce qui ne fait pas loin de cinq millions de personnes".

Brice Pedroletti
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29 décembre 2009

2009, une des cinq années les plus chaudes

temp_2006En dépit de la ritournelle donnant le réchauffement de la planète pour stoppé net en 1998, l'année 2009 aura bien été une des cinq plus chaudes mesurées depuis la Révolution industrielle. Au total, depuis environ un siècle et demi que les températures sont régulièrement relevées et compilées, aucune décennie ne s'est révélée plus chaude que 2000-2009.

Sur ces dix ans, la température moyenne de la basse atmosphère s'est révélée supérieure de 0,4ºC à la moyenne enregistrée entre 1961 et 1990, selon l'office de la météorologie britannique (British Met Office). L'écart, pour la décennie 1990-1999, avait été de 0,23ºC seulement. Quant à 2010, le British Met Office prévoit qu'elle a toutes les chances de se hisser en tête du tableau.

Les données des stations météorologiques, des bouées et des navires océanographiques, ou encore des satellites, sont analysées indépendamment par plusieurs laboratoires qui établissent, chacun de leur côté, une température moyenne de la basse atmosphère terrestre. Le National Climatic Data Center (NCDC) américain a rendu publique, fin décembre, une estimation basée sur les onze premiers mois de l'année, plaçant 2009 en 5e position.

Au Royaume-Uni, le Met Office parvient à la même conclusion. De son côté, Gavin Schmidt, chercheur au Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA, place 2009 "dans les quatre années les plus chaudes" jamais mesurées.

Cette situation est, en partie, explicable par El Nino, de retour depuis juin 2009. Ce phénomène naturel de réchauffement des eaux de surface du Pacifique équatorial revient tous les trois à sept ans et contribue, en plus de l'accumulation des gaz à effet de serre, à faire grimper la température moyenne de la basse atmosphère.

Outre cet indicateur, un autre indice du réchauffement en cours est la mesure de l'étendue de la banquise arctique. Selon les modèles climatiques, c'est dans les hautes latitudes de l'hémisphère Nord que les effets du changement climatique sont les plus forts et les plus rapides. La banquise arctique voit sa superficie diminuer chaque été, pour parvenir à son minimum annuel au mois de septembre. Or, septembre 2009 a vu la troisième plus forte réduction de cette étendue de glace de mer depuis le début de la surveillance satellite de la zone, voilà une trentaine d'années. Le retrait le plus important a été relevé en 2007, suivi de 2008.

"Par contraste, note le NCDC dans son bilan de l'année, la surface de la glace de mer dans l'hémisphère Sud a été la deuxième plus grande en avril et août 2009, respectivement derrière 2008 et 2000." Cet apparent paradoxe est expliqué par certains climatologues comme le résultat d'un changement du régime des vents autour de l'Antarctique. Ce changement serait dû à la conjugaison de deux facteurs : raréfaction de l'ozone stratosphérique et augmentation des gaz à effet de serre.

Le bilan de l'année écoulée est d'autant plus notable que le Soleil est plongé, depuis 2008, dans un "minimum profond" d'activité. Il ne commence à lentement en sortir que depuis la mi-2009. Selon la NASA, il faut remonter à 1913 pour retrouver une période d'un calme solaire comparable.

L'énergie irradiée par notre étoile oscille selon un cycle de onze années environ. Le dernier minimum remonte à 1996 et la date du prochain maximum est encore débattue. Les experts de la National Oceanic and Atmospheric Administration se sont réunis au printemps pour trouver la prévision la plus consensuelle possible. Ils tablent sur un retour du maximum d'activité du Soleil en mai 2013. Cependant, la majorité des experts estime qu'entre son maximum et son minimum d'activité, le Soleil contribue environ dix fois moins que les gaz à effet de serre anthropogéniques aux variations climatiques.

Ainsi, le climat de la Terre ne devrait pas attendre le prochain retour de flamme du Soleil pour battre des records. Le Met Office fait le pari que l'année 2010 sera la plus chaude mesurée. Alors que "la température moyenne globale a été de 14ºC entre 1961 et 1990", explique l'institution britannique, celle de 2010 devrait se situer autour de 14,58ºC.

James Hansen, directeur du GISS, estime dans son analyse de l'année écoulée qu'"il y a une haute probabilité - supérieure à 50 % - que 2010 soit l'année la plus chaude" jamais mesurée. Cependant, ce record "n'est pas une certitude, surtout si le phénomène El Nino venait à décliner de façon inattendue au début de 2010", note le Met Office.

Stéphane Foucart

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28 décembre 2009

125 baleines mortes échouées en Nouvelle-Zélande

Au moins 125 baleines sont mortes dimanche après s'être échouées sur deux plages en Nouvelle-Zélande.

Un total de 105 baleines pilotes ont péri à Farewell Spit, à l'ouest de la station touristique de Nelson, sur l'île méridionale de la Nouvelle Zélande, tandis que 21 cétacés ont trouvé la mort en s'échouant sur une plage de la côte est de l'île septentrionale.

Selon un responsable des services de préservation des ressources naturelles, Hans Stoffregen, cité par le journal Nelson Mail, aucune des baleines pilotes qui se sont échouées à Farewell Spit n'a pu être sauvée.

"Elles étaient dans un triste état. Le temps que nous arrivions, les deux-tiers étaient déjà mortes. Nous avons dû euthanasier les autres, a-t-il dit. C'était affreux, mais rien n'aurait pu être fait pour les sauver. C'était la solution la plus humaine".

42 baleines ont pu être sauvées

Les baleines étaient restées longtemps hors de l'eau et étaient dans un état de grande souffrance. Selon Hans Stoffregen, une autre baleine a été découverte lundi sur une plage proche et d'autres pourraient avoir péri dans le secteur.

Les 21 baleines qui sont mortes sur la péninsule de Coromandel, sur l'île septentrionale, faisait partie d'un groupe de 63 cétacés qui se sont échoués dimanche sur la plage.

Des bénévoles et des vacanciers ont pu remettre à la mer les 42 baleines survivantes. "La dernière fois qu'elles ont été vues, elles nageaient sans problème vers le large", a indiqué la porte-parole du service Lyn Williams.

L'une des femelles a même donné naissance à un baleineau immédiatement après avoir été remise à la mer.

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27 décembre 2009

Le Brésil maintient ses objectifs pour le climat

Le Brésil rendra légalement contraignant ses ambitieux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020 en dépit de l'échec, ce mois-ci, des discussions de Copenhague, déclare le ministre brésilien de l'Environnement.

"Nous allons remplir totalement les objectifs. Peu importe que Copenhague ne se soit pas déroulé aussi bien que nous l'espérions", a déclaré le ministre, Carlos Minc, à l'issue d'une rencontre avec le président Luiz Inacio Lula da Silva.

Lula opposera son veto à trois points d'un projet de loi sur le climat approuvé le mois dernier par le Congrès, mais il maintiendra les objectifs d'émissions, a dit Minc.

"Les objectifs seront maintenus, ce qui est le plus important, le Brésil aura une politique de changement climatique forte".

Le Brésil a pour objectif de réduire de 39% ses émissions de gaz à effet de serre projetées pour 2020. Cela revient en gros à une réduction de 20% par rapport aux niveaux de 2005.

Le texte que Lula devrait signer lundi soir précise que ces objectifs seront quantifiables et vérifiables.

Le Brésil est l'un des plus gros émetteurs de CO2, en grande partie en raison de la destruction de la forêt amazonienne. La déforestation, qui s'est fortement réduite ces dernières années, dégage du CO2 en raison de la combustion ou de la décomposition des arbres.

Parmi les propositions auxquelles Lula opposera son veto figurent la limitation des constructions de petites centrales hydroélectriques et la réduction de l'utilisation de combustibles fossiles.

Fernando Exman, version française Nicole Dupont

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27 juillet 2009

La pollution sonore menace les mammifères marins

La mer, monde du silence ? Poétique, mais faux. L'environnement marin est empli de bruits naturels provenant des vagues, du vent et de la pluie, ainsi que des sons émis par les organismes vivants. Auxquels s'ajoutent, et de manière croissante, les sons d'origine humaine. Une véritable pollution sonore dont les conséquences peuvent être dramatiques pour les mammifères marins, et contre laquelle se mobilise un nombre croissant de scientifiques et d'environnementalistes.

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Le 24 septembre 2002, entre les Canaries et le détroit de Gibraltar, des bateaux de l'OTAN procèdent à un exercice. Le même jour, 14 baleines à bec s'échouent sur les plages avoisinantes. L'autopsie révèle des lésions au niveau des oreilles internes. Cet échouage massif n'est pas le premier, mais cette fois, le doute n'est plus permis : des sons de forte puissance peuvent provoquer la mort de grands cétacés, déjà fortement menacés par la chasse et la pêche.

Principaux accusés : les sonars militaires à basse fréquence employés pour détecter les sous-marins, et les canons à air de forte puissance utilisés pour la prospection pétrolière offshore. "Depuis les années 1990, plusieurs échouages, majoritairement de baleines à bec, ont été corrélés avec des exercices navals mettant en oeuvre des sonars actifs de forte puissance, et parfois également avec des tirs sismiques", confirme Xavier Lurton, coauteur d'un rapport sur l'analyse des risques de la pollution sonore pour les mammifères marins.

"SMOG ACOUSTIQUE"

Responsable à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) du service acoustique sismique de Brest, ce spécialiste rappelle que la marine américaine comme l'industrie pétrolière offshore ont consenti des investissements importants, ces dernières années, "pour financer auprès de la communauté académique des études visant à limiter ces risques". Et que plusieurs pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Brésil, Royaume-Uni) ont mis en place des réglementations plus contraignantes en matière d'exploration pétrolière offshore.

Tout n'est pas résolu pour autant, loin s'en faut. Car les flottes de commerce croissent au rythme de la mondialisation, et emplissent les mers d'un constant grondement. Selon le rapport de l'Ifremer, l'intensité sonore y aurait ainsi augmenté en moyenne, depuis un demi-siècle, "de 10 décibels dans la gamme des centaines de Hz". Un "smog acoustique" d'autant plus gênant que les mammifères marins ont recours à l'écholocalisation pour communiquer, se repérer ou rechercher leur nourriture. La cacophonie ambiante leur fait perdre le sens de l'orientation, les oblige à abandonner certains habitats, multiplie les dangers de collision avec les navires. Venant s'ajouter au bilan de la chasse baleinière légale (1 500 animaux par an) et aux captures accidentelles de dauphins et de cétacés par les filets de pêche (plusieurs dizaines de milliers par an), ces perturbations menacent un peu plus la survie des espèces les plus menacées.

"Pour mieux comprendre la manière dont cette pollution sonore affecte ces animaux, il faut d'abord établir la source de ces bruits, et la manière dont ils se propagent", précise Michel André, directeur du laboratoire d'applications bioacoustiques à l'université polytechnique de Catalogne (Espagne). Son équipe travaille à définir le seuil maximal de bruit tolérable par les cétacés, et à établir une cartographie de la pollution sonore sur les côtes espagnoles. Michel André espère élargir ce dernier projet au niveau mondial grâce à la campagne Changing Oceans, lancée le 10 juillet, à Marseille, par la fondation suisse Antinea : une expédition menée à bord d'un ancien navire de guerre visant à recueillir des données sur une centaine d'aires marines protégées mais qui cherche encore l'essentiel de son financement.

URGENCE À AGIR

En attendant, que faire ? En décembre 2008, à la neuvième conférence des parties de la Convention sur les espèces migratoires (CMS), la Communauté européenne a présenté un projet de résolution invitant instamment la communauté internationale à examiner des mesures visant à réduire le bruit sous-marin. Création de "zones de protection" dans les mers et les bassins fermés, meilleur contrôle des niveaux sonores, constitution de bases de données indiquant la provenance des sons produits par l'homme : tout ou presque reste à mettre en oeuvre.

Et il y a urgence à agir. Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), publié fin 2007, l'augmentation des niveaux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère va entraîner une acidification des mers et des océans. Or, cette acidification pourrait contribuer à rendre l'environnement marin plus bruyant, en diminuant la capacité d'absorption des sons à basse fréquence. Si rien ne vient enrayer cette évolution, les baleines, demain, pourront-elles encore s'entendre chanter ?

Catherine Vincent
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1 juillet 2009

Le volume de pesticides utilisé en France a augmenté de 2 %

France - En 2008, le volume de pesticides a augmenté de 2 % en France révèle un rapport de l'Union des industries de la protection des plantes (UIPP). Le volume d'insecticides utilisé aurait quant à lui diminué de 43 %.

 

Plusieurs facteurs, dont l'augmentation des surfaces de culture de céréales et les conditions climatiques favorables au développement de parasites qui mènent les exploitants à utiliser davantage de produits phytosanitaires, ont provoqué une augmentation de 2 % du volume de pesticides en France, soit 78 600 tonnes de plus qu'en 2008.

Grâce à cette augmentation, le chiffre d'affaires de la filière a grimpé de 14 % et s'élève à plus de deux milliards d'euros pour l'année 2008 révèle l'UIPP.

Si le volume de fongicides a lui aussi augmenté (6 %), c'est la tendance inverse qui est cependant constatée au niveau des insecticides avec une importante diminution de volume utilisé estimée à 40 %.

Le Grenelle de l'Environnement s'est fixé un objectif ambitieux à l'horizon 2018, puisque c'est une réduction de pesticides de 50 % qui est envisagée, dans la mesure du possible. Malgré ces chiffres peu rassurants quant à la possibilité de réalisation de cet objectif, le volume de pesticides a bien diminué par rapport à 2000, il s'élevait alors à 99 600 tonnes.

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1 juillet 2009

Le stock de déchets radioactifs français va doubler d'ici à 2030

Fin 2007, le volume des déchets nucléaires produits en France s'élevait à 1,1 million de m3, selon le dernier inventaire de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, publié mardi 30 juin. Ce stock doublera d'ici à 2030, pour atteindre 2,2 millions de m3. Produits par l'industrie nucléaire (62 % du total), la défense et la recherche (17 % chacune), ces résidus sont surtout composés de déchets à faible ou très faible activité et à vie courte. Pour ceux de faible activité à vie longue, l'Etat a présélectionné deux communes de l'Aube, Auxon et Pars-lès-Chavanges, où un centre de stockage pourrait ouvrir en 2019. Ceux de haute ou moyenne activité à vie longue (3,8 % du volume et 99,9 % de la radioactivité) devraient être enfouis dans la Meuse dès 2025.

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1 juillet 2009

Deux amendes record pour pollution maritime infligées à Brest

Le tribunal correctionnel de Brest a condamné mercredi à des amendes record les capitaines de deux cargos battant pavillons égyptien et libérien reconnus coupables de pollution maritime

Les amendes sont de un et deux millions d'euros. Les précédentes condamnations prononcées par le tribunal atteignaient jusqu'à présent entre 300.000 et 500.000 euros.

Le cargo égyptien Al Esraa avait été surpris en septembre 2008 avec une nappe d'hydrocarbures de 14 km de long dans son sillage. L'armateur, la société égyptienne Federal Arab Maritime Company, devra payer 90% de l'amende d'un million d'euros infligée à son capitaine.

Le tribunal a estimé que la pollution provoquée par ce navire n'était pas une "action isolée d'un membre d'équipage" mais une "pratique affirmée, manifeste et non-occasionnelle".

Lors de l'audience, en mai dernier, la procureur du tribunal correctionnel avait réclamé 700.000 euros d'amende.

Le cargo libérien Valentia avait de son côté été repéré avec une pollution de 18 km de long dans son sillage en novembre 2008.

La société libanaise Abou Merhi Ship Management a été condamnée à payer 95% de l'amende de deux millions d'euros prononcée à l'encontre de son capitaine. Le procureur avait requis 300.000 euros d'amende.

Le tribunal a estimé que cette pollution était "non seulement délibérée mais organisée" avec un système permettant "à tout moment de procéder à des rejets directs" de carburant dans la mer. Le 3 juin lors de l'audience, le procureur avait qualifié le capitaine et l'armateur du Valentia de "voyous".

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29 juin 2009

52 % des requins de haute mer sont menacés d'extinction

Monde - Selon une étude publiée jeudi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), un tiers des requins océaniques sont menacés d'extinction, victimes notamment de la surpêche et de l'absence de protection en haute mer.

 

   

Après avoir étudié 64 espèces de requins et de raies, l'Union internationale pour la conservation de la nature estime que 32 % d'entre elles sont menacées d'extinction. Un taux qui passe à 52 % pour les requins de haute mer.

Parmi les espèces les plus menacées, l'UICN cite le requin blanc, le requin marteau ou la raie géante, victimes de la surpêche ou victimes collatérales de la pêche intensive du thon ou de l'espadon.

"En dépit de menaces croissantes, les requins restent pratiquement non protégés en haute mer" déplore Sonja Forham, co-auteur de cette étude. Et d'ajouter que "la vulnérabilité et les longues migrations de la plupart des requins océaniques nécessitent un plan de protection international et coordonné".

Pêchés pour leur chair, les requins le sont aussi pour leurs ailerons, notamment en Asie où l'on pratique beaucoup le "finning" qui consiste à couper les ailerons des requins avant de les rejeter en mer. Privés de leurs ailerons, les requins ne peuvent pas survivre et cette pratique est déjà interdite dans une grande majorité des pays.

L'UICN insiste sur l'urgence de la mise en place de mesures de protection rigoureuses et internationales et appelle également à une hausse des investissements pour la recherche afin de pouvoir suivre l'évolution de toutes les populations de requins de la planète.

Chaque année sont pêchés plus de cent millions de requins et les experts rappellent qu'ils sont d'autant plus menacés par la surpêche qu'ils engendrent peu de petits. Selon le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), de nombreuses espèces auraient perdu 80 % de leur population au cours des dix dernières années

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