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J'ai mal à ma Terre
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10 août 2008

Le Baiji... Ce qu'il en reste: des photos

 

La Déesse du Yangzi n'est plus. Pourquoi cet intérêt soudain des chercheurs pour une divinité chinoise ? Parce que cette appellation désigne en réalité le dauphin de la rivière Yangzi (ou fleuve Bleu), un animal emblématique pour les Chinois de la région, qui l'appellent aussi baiji, et dont le nom scientifique est Lipotes vexillifer.                     

Une équipe internationale de biologistes, composée de chercheurs britanniques, américains, canadiens,  japonais et chinois ont sillonné pendant six semaines,  en novembre et décembre 2006, la partie du fleuve où étaient censés vivre ces dauphins     d'eau douce. Malgré tous leur efforts, aucune trace  de cet animal n'a été relevé. Le dauphin du Yangzi est donc déclaré disparu, à moins que, par miracle, on en retrouve, un jour, un représentant ayant survécu à tous les dangers.               

Dans les années 1950, la population de ces dauphins d'eau douce à la peau  claire et au long bec spatulé, adapté à la     capture des crabes et des poissons, était estimée à 6 000 individus. Elle était tombée à  200 en 1990, puis à 7 en 1998. Depuis 1996, ce cétacé odontocète (doté de dents) était placé sur la liste des espèces en "danger critique"  par l'Union mondiale pour la nature (IUCN).Le dernier specimen avait été aperçu par un pêcheur fin  2004. Le dauphin du Yangzi est la quatrième espèce de mammifère à s’être éteinte  depuis cinq cents ans. Pour Sam Turvey, biologiste de la Société                 de zoologie de Londres, qui a conduit l’expédition, cette disparition est une « tragédie» qui « souligne notre responsabilité en tant que gardien de la planète».             

La densité du trafic fluvial serait à l’origine de la disparition  de ce cétacé. En effet le baiji se déplaçait  à l’aide d’un sonar naturel que le nombre de bateaux perturbait, empêchant l’animal de se diriger. Les filets de pêcheurs dans lequel des dauphins ­périssaient régulièrement, étranglés par leurs mailles, les déversements des déchets de l’industrie et de l’agriculture dans le fleuve ont aussi participé à la rapide élimination de l’espèce.

Le baiji était une figure importante du folklore local. La légende décrit l’animal comme la réincarnation d’une princesse       noyée dans le fleuve par son père pour avoir refusé d’épouser un homme qu’elle n’aimait pas. Le gracieux animal était également le dieu du fleuve, qui suivait volontiers les bateaux dans leur navigation.

               
Résumé  des articles parus dans Le Monde du 11.08.07 par Christiane Galus, dans Le Temps du 20 août 2007, écrit par Frédéric Koller.

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Vous pouvez le voir évoluer ici

             
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